jeudi 22 février 2007

en marchant sur les nuages de l'imaginaire

Quelques extraits de la poésie de françois Place dont je parlais - et chaleureusement - précédemment :

"Les géographes de la grande île d'Orbae prétendaient que l'art de la cartographie pouvait à lui seul embrasser
la totalité des sciences de la nature. Ils s'attachaient à la description des phénomènes les plus vastes
comme à celle des plus infimes. L'un d'eux mit toute une vie à dresser les cinq cent huit cartes du monde souterrain
des fourmis de son jardin, un autre mourut avant d'achever le grand atlas des nuages, qui comprenait
aussi bien leurs formes et leurs couleurs que leurs différentes façons d'apparaître et de voyager. D'autres encore s'attachèrent
à dresser la carte des contes et des histoires ; ils partirent aux quatre coins du monde pour en faire la moisson.
Aujourd'hui, Orbae a disparu ; ne reste de l'oeuvre entreprise par ses géographes que cet Atlas."
François Place .- Du pays des Amazones aux îles Indigo .- Casterman, 1996.

"Chez les Zizotls, il n'existait pas d'autre carte que la trace des pas. C'était leur paraphe et leur page d'écriture. Ils dessinaient leurs em-preintes comme des petites plantes successives et jugeaient un homme à la discrétion de son passage, à l'élégance de son chemin. Ils pensaient qu'il fallait effleurer la terre, et laisser derrière soi un jardin. Ils pratiquaient une sorte de politesse des pieds." p. 137.



Extraits du voyages au pays des oungalïls :

Dans les monts Houngürs souffle parfois l'Huluzül, un vent si âcre qu'il brûle la peau des hommes et rend malades les animaux. Des harpes géantes dressées sur les crêtes et au sortir des défilés annoncent sa venue. Toutefois, un proverbe de ce pays dit qu'il vaut mieux s'exposer dix jours au souffle d'Huluzül que d'encourir un seul la colère des seigneurs-brigands qui règnent sur cette contrée.
Albinius est médecin. Il franchit le défilé des Portes Ombrageuses pour herboriser dans les monts Houngürs, "entre le pays de Jade et les montagnes de la Mandragore". Le Seigneur Sordoghaï le fait quérir par trois de ses cavaliers et lui demande son aide… mais entre liberté et amour, le médecin aura grand peine à choisir et fera deux promesses (diamétralement opposées). Parviendra-t-il à les tenir ? Echappera-t-il à l’ire du seigneur rouge et aux lances brûlant du feu de Saint-Elme ?

Je vous le dit, un régal!
POURQUOI ?
pourquoi les éditions Casterman lui consacre un site aussi petit ?: à voir tout de même ici en attendant que je me charge du travail. Na!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Good post.